On our way to Australia !

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Villes/Régions/Paysages


CANBERRA


Canberra est le centre politique et administratif de l’Australie, une cité bâtie à partir de rien au milieu de la cambrousse dans le seul but d’apaiser l’éternelle et amère rivalité qui poussait les deux plus grandes métropoles du pays, Sydney et Melbourne, à se disputer l’honneur de devenir capitale de la nation. Plutôt que de les départager, les têtes pensantes du gouvernement de l’époque ont choisi de résoudre le conflit de manière impartiale, en créant une capitale de toutes pièces : ainsi est née Canberra.

 

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L’emplacement même de cette étonnante capitale nationale fut choisi dans cette notion de compromis : Canberra a été érigée entre Melbourne et Sydney, bien qu’un tant soit peu plus près de cette dernière. Canberra ne fait pourtant pas partie de l’état du New South Wales. Afin de préserver sa neutralité, la ville se situe au creux de sa propre enclave d’indépendance, l’Australian Capital Territory. D’une superficie de 2358 km², il s’agit là du plus petit territoire d’Australie, et en dehors de Canberra et ses banlieues, il ne se compose vraiment que du grand parc national de Namadgi, extrémité nord des Alpes australiennes.

Cette situation rurale fait de Canberra une ville qui n’a rien d’une métropole aussi urbanisée et cosmopolite que les capitales d’état, mais plutôt un air de grand bourg provincial moderne : à seulement 350.000 âmes, Canberra n’abrite même pas 10% de la population de Sydney. Par conséquent, il s’agit d’une ville plus paisible et détendue, où la part belle est faite aux jardins et à la nature. Le caractère arbitraire et planifié de la conception de la ville a permis à ses architectes de s’en donner à cœur joie pour soigner une présentation aux petits oignons : de grands axes géométriques relient les différents bâtiments phares de la cité, méticuleusement étalée autour de la pièce maîtresse de son paysage, le lac Burley-Griffin.

Depuis les airs, ou même les hauteurs des collines environnantes, le design de Canberra devient immédiatement plus apparent : tels des pattes d’araignées, plusieurs axes routiers majeurs s’échappent du cercle de Capital Hill, ronde et verte colline surmontée par l’étrange silhouette du parlement. Le plus important de ces axes, Commonwealth Avenue, s’élance alors d’une rive à l’autre du lac pour rejoindre le rond-point du City Circle, noyau du centre-ville. D’un côté comme de l’autre, les rues s’étendent en cercles concentriques autour de ces points névralgiques. Des touches de vert omiprésentes sous forme de parcs et pelouses agrémentent l’ensemble, et piétons comme cacatoès y profitent de la fraîcheur ombragée des arbres.

 

 

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Mais ce qui fait véritablement la force et la renommée de Canberra auprès de ses visiteurs, c’est son aspect culturel.Amateurs d’art, de politique, d’Histoire ou encore de science seront ici aux anges grâce à un impressionnant éventail de musées, galeries et bâtiments notables.

D’entre tous, c’est le National Museum of Australia qui tire en premier son épingle du jeu, et dont les expositions aussi ludiques qu’intéressantes pourront à juste titre attiser la curiosité de tous. Construit sur les rives du lac Burley-Griffin en 2001, le musée national se distingue d’emblée par son architecture atypique dans laquelle on retrouve indiscutablement la patte Canberra : les grands arceaux colorés qui accueillent les visiteurs dans la cour n'en sont que le début. A l’intérieur, le musée expose une impressionnante collection d’informations et d’artefacts sur la géographie, l’histoire, la faune et la flore du continent, et met également l’accent sur l’aspect humain et multiculturel de la civilisation australienne. L’un dans l’autre, une longue journée passée au National Museum of Australia vous permettra d’acquérir une solide base de connaissances sur le pays, toile de fond idéale à de futures découvertes sur le terrain.

Un autre site culturel incontournable à Canberra est l’Australian War Memorial, qui se dresse au bout de la longue ligne droite d’Anzac Parade. Un nom d’avenue qui n’a pas été choisi au hasard : ANZAC est un acronyme signifiant Australian and New Zealand Army Corps. En Australie, Anzac Day est un jour de fête nationale célébré chaque année le 25 avril en l’honneur de la bataille de Gallipoli, Turquie, au cours de la première guerre mondiale. Car il faut savoir que malgré son éloignement géographique, l’Australie a bel et bien pris part aux conflits des deux guerres mondiales du côté des forces alliées, et aujourd’hui encore tous les bons citoyens sont fiers de leurs soldats, surnommés « diggers ». C’est en leur honneur qu’a été érigé l’Australian War Memorial, où vous pourrez en apprendre davantage sur le passé militaire des australiens.

 

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De l’autre côté du lac, sur la rive sud, vous pourrez diluer un peu de douceur dans ce monde de brutes en visitant la National Gallery, où reposent des milliers d’œuvres d’art. Peintures en provenance des quatre coins du monde – notamment, d’Australie et du Pacifique – composent l’essentiel de cette vaste collection, secondées par une sélection de sculptures, de photographies et d’artisanat. L’occasion de revisiter ses classiques, de Cézanne à Monet et de Pollock à Warhol, mais également de débuter sa culture en matière d’art aborigène, qui est sans doute la plus grande force de la galerie, et offre le plus de dépaysement.

Voisin de la galerie, le Questacon ravira les savants fous en herbe avec ses expositions interactives sur la science et la technologie, à tel point qu’on pourrait presque le qualifier de moitié musée, moitié parc d’attraction : une sortie particulièrement populaire auprès des familles… et des grands enfants. Dans la même lignée le centre de découverte du CSIRO (Australian Commonwealth Scientific and Research Organization), toujours à la pointe des nouvelles découvertes australiennes, dévoile des informations sur ses recherches en matière d’énergie verte, de biodiversité ou encore de changement climatique.

Un peu excentré par rapport au cœur de la city, le centre du CSIRO se trouve au pied de Black Mountain – ce nom un tantinet optimiste désigne en réalité une grande colline qui accueille sur ses pentes boisées les jardins botaniques de Canberra. La végétation australienne endémique se taille ici la part du lion, et les allées serpentent entre eucalyptus et acacias, en passant par le mince goulet dont les replis accueillent un échantillon de forêt pluviale. Dans les arbres, des perroquets rouges et bleus, les crimson rosellas (ou perruches de pennant, en bon français), observent les passants d’un air curieux, et parfois les hèlent d’un cri aigu. A terre, c’est la robuste silhouette des dragons d’eau, de grands lézards dont l’aspect épineux dément le caractère inoffensif, qui se faufile de buissons en  buissons. Libres et sauvages, ces animaux sont des habitants communs de la nature environnante, qui ont de leur propre chef choisi d’élire domicile dans le havre des jardins.

 

 

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Canberra connait des étés chauds et secs, des hivers froids et ses records historiques de températures s’étalent de -10° à 42° ! Sa proximité aux montagnes entraîne qui plus est un temps changeant, et l’on s’aperçoit bien vite que Canberra pourrait aisément concurrencer Melbourne sur sa réputation de ville aux quatre saisons en une seule et même journée.

Cette déroutante météo ne décourage toutefois pas les habitants de Canberra de passer du temps à l’air libre, et quelques grands événements annuels permettent d’unifier les aspects naturels et culturels de la cité – car que serait Canberra sans ses festivals ?

 

 

Les festivités s’enchaînent rapidement en début d’année, avec trois festivals en autant de mois. A la mi-février, c’est leNational Multicultural Festival (cette année, du 11 au 13 février) qui ouvre le bal en célébrant la musique et les danses du monde entier, des îles du Pacifique à la Grèce en passant par la Turquie et bien sûr des groupes aborigènes traditionnels. En mars (cette année, du 11 au 20) c’est le Canberra Festival qui prend le relais : après avoir fêté le monde entier, il est temps de faire honneur à la ville elle-même. Pour l’occasion, les manifestations incluent concerts et feux d’artifice à Commonwealth Park, lancement de dizaines de montgolfières dans les cieux de la capitale, compétition de courts-métrages et cérémonie décernant un prix au citoyen de l’année. Les célébrations se poursuivent en force à la fin avril (cette année, du 21 au 25) lors du National Folk Festival où chanteurs, danseurs, poètes et conteurs viennent faire vibrer les scènes d’Exhibition Park. Le dernier événement majeur de l’année intervient au printemps (cette année, du 17 septembre au 16 octobre) et offre calme et repos après toute l’énergie dépensée à faire la fête : Floriade est un festival des fleurs où bourgeons et pétales envahissent Commonwealth Park par millions pour le plaisir des yeux. Mais comme le repos n’est jamais bien long, Floriade propose également musique, grande roue et marchés de nuit, le tout dans le cadre de ses jardins fleuris !

 

 

Ville naturelle et culturelle, à la fois moderne et provinciale, animée de festivals et centre de pouvoir politique du pays, Canberra se révèle au visiteur telle qu’elle se proclame sur les plaques d’immatriculation de ses habitants : Heart of the Nation.

19/11/2015
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DARWIN


Située sur les rives de la mer de Timor, à mi chemin entre le Tropique du Capricorne et l’équateur, Darwin est la capitale du Territoire du Nord. Ville au parfum exotique, entourée d’une nature intense et luxuriante, elle est géographiquement plus proche de la Papouasie Nouvelle-Guinée et de l’Indonésie qu’elle ne l’est de Sydney ou de Melbourne. Bienvenue dans la seule capitale tropicale d’Australie, et l’une des dernières villes où il est encore possible de se réveiller avec un crocodile dans sa piscine !

 

 

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Loin au nord du continent australien, les premiers habitants de la région étaient les aborigènes Larrakia. Mais là où l’histoire de Darwin diffère de celle du reste de l’Australie, c’est que les premiers étrangers à poser pied sur ces terres n’étaient pas les européens mais les indonésiens ! Venus du Sulawesi, les pêcheurs indonésiens menaient leurs pirogues jusque dans les eaux australiennes en quête du précieux trepang, ou concombre de mer. Une spécialité culinaire très recherchée par les asiatiques, qui lui prêtent des propriétés aphrodisiaques ! Dès lors, des relations commerciales basées sur le troc s’établissent entre aborigènes et indonésiens, ces derniers offrant tissu, tabac, riz, alcool et couteaux en échange de main d’œuvre et du droit d’exploitation des eaux. Bien que cette relation ne soit pas toujours heureuse, du fait de l’introduction de nouvelles maladies ou de rafles pratiquées sur les femmes locales, elle demeure majoritairement pacifique et se pérennise.

Les premiers européens à naviguer les eaux de la région sont quant à eux en provenance directe des Pays-Bas, et aujourd’hui encore il reste trace de leur passage dans les drôles de noms donnés à certains lieux : notamment Groote Eylandt, qui loin d’être un obscure borborygme signifie simplement « grande île » en néerlandais ! Il faudra toutefois attendre de nombreuses années supplémentaires avant que l’intérêt européen pour la région ne se développe, avec l’arrivée des colons britanniques. En 1839, le lieutenant John Lort Stokes est le premier anglais à prendre connaissance de ces terres. Son navire ? Le célèbre HMS Beagle qui, lors de son précédent voyage, avait pour passager le naturaliste Charles Darwin ! De 1831 à 1836, Stokes et Darwin avaient sillonné les océans en passant par l’Amérique du Sud, les Galápagos, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, un impressionnant parcours qui permit au jeune scientifique d’écrire son fameux livre, L’origine des espèces, et ainsi poser les fondements de la théorie de l’évolution. Darwin lui-même n’aura touché terre australienne qu’à Sydney et Hobart, mais le capitaine Stokes nommera le port de la future capitale du Territoire du Nord en son souvenir.

Pourtant, c’est sous un autre nom que Darwin débute son existence de colonie : il faudra attendre 1869 pour que George Goyder, envoyé par le South Australia, établisse ici un premier village. Il le baptise Palmerston, en l’honneur du premier ministre britannique de l’époque. Dans les années qui suivent, la construction de l’Overland Telegraph Lineà travers l’outback achève de relier Palmerston à Adelaide en termes de communications. Les travaux révèlent également une découverte de première importance : des dépôts d’or alluvial à Pine Creek, environ 200 km au sud de Palmerston ! La ruée qui s’ensuit accélérera le développement de la ville, et un chemin de fer sera établi entre Palmerston et Pine Creek. En 1911, la cité jusque lors gouvernée par le South Australia transfère son allégeance au Commonwealth, et opte alors pour changer de nom : comme son port, elle s’appelle dorénavant Darwin. Le nom de Palmerston ne disparaitra toutefois pas totalement, et sert maintenant de patronyme à une cité satellite de la capitale, centre secondaire de son agglomération.

 

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L’avènement du 20ème siècle ne sera pas tant synonyme de progrès pour Darwin que de catastrophes : en 1942, au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la cité est bombardée par les japonais. A ce jour, il s’agit encore de l’événement militaire le plus important qui s’est jamais déroulé sur le sol australien, causant plus de 200 morts et dévastant la ville. Darwin restera la proie de dizaines de raids aériens pendant plus d’un an. Mais le pire est à venir : en 1974, ce sont cette fois les éléments qui se déchaînent contre la capitale. Le cyclone Tracy, sans doute l’intempérie la plus légendaire du pays, frappe le jour de Noël et détruit les trois quarts de la ville. Le cyclone fait une soixantaine de morts, et sur les 43.000 habitants de la ville, plus de 30.000 sont évacués d’urgence des ruines. Indomptés par la fatalité, les australiens décident très vite de reconstruire, et dès 1978 la ville achève sa renaissance en atteignant à nouveau le même nombre de résidents qu’avant le cyclone… quand bien même son apparence a bien changé !

 

 

Le climat tropical dans lequel baigne Darwin fait son plus grand attrait autant que son principal défaut. Ici, l’année n’est pas divisée en 4 saisons comme dans les zones tempérées dont nous avons l’habitude. A la place, une seule distinction : saison sèche, le Dry, et saison humide, le Wet. Les températures sont chaudes toute l’année, et ne descendent jamais en dessous de 10° - même la nuit, même en « hiver » ! La saison sèche est la période la plus favorable aux activités touristiques : de mai à septembre, les précipitations sont faibles et les températures oscillant entre 20° et 30° sont idéales. En octobre, la chaleur monte d’un cran et les averses deviennent plus fréquentes. La saison humide s’étend de novembre à avril, une période de mousson durant laquelle des pluies diluviennes inondent la région et coupent régulièrement la circulation. Ajoutez à cela une chaleur intense et extrêmement humide et le risque de cyclone, et vous comprendrez que durant le Wet, seuls les autochtones sont assez fous pour rester à Darwin ! Mais le Wet est aussi synonyme de renouveau pour l’écosystème local : rivières et cascades sont rechargées, étanchant la soif d’une végétation quasi déshydratée, et la saison des amours bat alors son plein dans le royaume animal. Une période d’abondance qui permettra d’affronter celle de relative disette du reste de l’année.

Le passé tragique et le climat intense de Darwin ne semblent pourtant pas parvenir à affecter le climat de la ville et les états d’âme de ses habitants, et il règne une ambiance de détente caractéristique des tropiques – un monde où la nature passe la 5ème tandis que les humains semblent vivre au ralenti ! Les français venus des DOM-TOM ne seront pas dépaysés, contrairement à leurs compatriotes métropolitains. Attention toutefois : l’Australie, réputée pour ses multiples dangers liés à la faune, justifie de faire acte de prudence ici plus que partout ailleurs. Si la baignade demeure un loisir populaire à Darwin, chaleur, ciel et eaux bleus oblige, elle est néanmoins fortement déconseillée lors de la saison humide, qui coïncide avec l’apparition de méduses mortelles. Tout au long de l’année, il faudra également se cantonner aux plages sûres et fréquentées, comme la célèbre Mindil Beach, de peur qu’une étendue de sable plus isolée ne serve de refuge aux crocodiles de mer qui habitent les côtes tropicales du continent. Il existe heureusement d’autres alternatives pour se baigner en toute sécurité toute l’année, notamment le lac Alexander de la réserve d’East Point, la piscine du parc de Leanyer ou encore le lagon artificiel de Wharf Precinct. S’étendant sur 4000 m² et capable de générer des vagues pour les amateurs de boogie board ou de chahutage, le lagon fait partie de l’un des projets les plus ambitieux de la capitale : l’aménagement de son front de mer, à deux pas du centre-ville, destiné à devenir un centre de loisirs et de plaisance, port d’attache de luxueux bateaux de croisière. Autre attraction du Wharf Precinct, l’Indo-Pacific Marine Exhibition rassemble une collection d’aquariums accueillant des espèces de poissons et de coraux représentatives de l’écosystème marin de la région. Une façon simple et accessible d’observer les espèces, communes ou rares, qui hantent les océans locaux. Visibles de jour comme de nuit, lorsque certaines créatures illustrent le fascinant phénomène de fluorescence, les aquariums sont des écosystèmes autonomes.

 

 

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Loin de l’atmosphère onirique et poétique des récifs coralliens, le plein centre-ville de Darwin offre quant à lui une expérience spectaculaire de l’animal le plus emblématique du nord tropical : le crocodile marin. Crocosaurus Cove, le parc animalier entièrement dédié au reptile aquatique, propose non seulement d’observer les crocodiles dans leurs aquariums, mais aussi d’assister à leurs repas ou d’embarquer à bord d’une cage de verre qui sera alors immergée dans l’un des bassins pour un face à face sans risque. Après cette touche de sensationnalisme, il suffit d’aller flâner dans les nombreuses galeries d’art aborigène, et de prendre l’air dans le Bicentennial Park ou au cœur des jardins botaniques pour se détendre. Là poussent de nombreux arbres tropicaux : des palmiers aux baobabs en passant par les palétuviers des mangroves, le dépaysement est garanti. Mais la quintessence de la décontraction darwinienne se vit avant tout au crépuscule. Tout d’abord, en allant explorer les Mindil Beach Sunset Markets qui se tiennent tout au long de la saison sèche. Situés dans un cadre de rêve, au bord de la plage et sous les cocotiers, les marchés mélangent influences indo-asiatiques et australiennes, et les didjeridoos, peintures aborigènes et produits en cuir de crocodile y côtoient les étals des cuisiniers malaysiens, sri lankais ou thaïlandais, le tout accompagné de musique live. De l’autre côté de la ville, à la pointe sud de l’esplanade, le Deck Chair Cinema est l’autre institution nocturne de Darwin : 250 transats et une centaine de chaises face à un grand écran de plein air où la projection débute sur fond de ciel en feu et s’achève sous les étoiles. Cinéma indépendant, le Deck Chair projette aussi bien des films d’art et d’essai que des blockbusters à la mode, et tous les spectateurs sont libres d’amener leur pique-nique.

Une autre manifestation typique de Darwin est la Beer Can Regatta, qui a lieu chaque année en juillet. Vous pensiez que les habitants d’Alice Springs méritaient la palme de la loufoquerie avec leur régate sur lit de rivière asséchée ? Les résidents de Darwin, qui ne manquent pas plus d’air que d’eau, rivalisent avec cette journée toute aussi étrange où despetites embarcations entièrement construites de canettes de bière et de soda ou de cartons de lait sont jetées à la mer à Mindil Beach. Organisée par le Lions Club local, la régate fait aussi office de levée de fonds pour des projets caritatifs venant en aide aux handicapés. Plus classique, le Darwin Festival s’étale sur deux semaines au cours desquels se donnent de multiples concerts, spectacles de danse et de comédie, séances de théâtre et expositions de photographies, de peintures et d’artisanat, le tout avec une dominante locale favorisant les artistes aborigènes, indonésiens ou en provenance des îles Tiwi voisines. L’aspect culturel de Darwin se découvre aussi tout au long de l’année dans les salles du Museum and Art Gallery of the Northern Territory (MAGNT). Parmi ses expositions permanentes, des collections d’art aborigène mais aussi d’œuvres en provenance de Malaisie et du Timor, et des exhibitions naturalistes sur la géologie, le climat, la faune et la flore du Territoire du Nord. La touche « only in Darwin » provient quant à elle de la salle dédiée au passage du cyclone Tracy, et bien sûr de Sweetheart, cet énorme crocodile empaillé qui trône maintenant fièrement au musée.

 

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Une visite de Darwin ne serait pas complète sans s’éloigner de la cité pour explorer ses formidables alentours : à proximité, croisière fluviales sur l’Adelaide River et ses invraisemblable crocodiles sauteurs, termitières géantes et les piscines naturelles au pied des cascades dans le parc national de Litchfield, et bien sûr l’incontournable parc national de Kakadu et ses vastes marécages riches en faune… autant de destinations qui achèveront de séduire le visiteur amateur de nature exotique, à l’autre bout du monde.


19/11/2015
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KANGAROO ISLAND


Troisième plus grande île au large du continent australien et attraction touristique la plus célébrée de l’état du South Australia, l’Australie Méridionale, Kangaroo Island se situe à quelques heures de route et de ferry au sud d’Adelaide, à la pointe de la péninsule de Fleurieu. Escapade week-end et plus si affinités, cette île battue par les vagues et le vent offre une destination nature et découverte où la faune s’observe en masse dans les forêts et le long des côtes, et dont les produits frais locaux sauront satisfaire le plus averti des gourmets !

 

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Découverte au début du 19ème siècle par l’explorateur britannique Matthew Flinders, cette île de 150 km de long sur 60 km de large a bien évidemment reçu son nom de par l’abondance de kangourous qui l’habitaient – une abondance essentielle aux marins de l’époque, qui pouvaient ainsi se ravitailler en viande fraîche ! Aujourd’hui, les priorités ont changé, et les kangourous qui habitent l’île sont tous protégés, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Kangaroo Island abrite également une robuste population de wallabies de Tammar, petits cousins du kangourou et représentants d’une espèce aujourd’hui presque totalement disparue du continent.

 

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Ces charmantes créatures ne sont pas les seules vedettes de la faune de l’île. Bien que la déforestation ait également fait son œuvre sur Kangaroo Island, afin de permettre la création de riches pâturages, plus d’un tiers de la surface de l’île a conservé sa végétation naturelle originelle, maintenant préservée à jamais sous la garde de parcs nationaux et autres réserves. Au large du continent, Kangaroo Island a également été épargnée par certains des plus grands problèmes écologiques qui accablent l’Australie : les renards et les lapins n’ont jamais été introduits ici, et la faune locale n’a donc pas eu à subir les ravages de leur prédation ou de leur concurrence. Les scientifiques ont choisi de profiter de cette situation exceptionnelle pour établir des populations sauvages de koalas et d’ornithorynques aux côtés des animaux naturellement présents sur l’île, comme l’échidné, le possum et le varan. La faune marine n’est pas en reste : une colonie de lions de mer se prélasse sur les rives sablonneuses de Seal Bay, les pingouins reviennent à terre par dizaines à la tombée de la nuit, et otaries et baleines écument les eaux environnantes. Dans le ciel, vous aurez peut-être la chance de voir voler un osprey, rapace natif des côtes de rocs et de falaises, ou des cacatoès noirs (glossy black cockatoos), espèce rare et menacée.

 

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L’environnement qui tient lieu de décor à ce festival de vie sauvage vaut lui aussi le coup d’œil à lui tout seul : Kangaroo Island rassemble des paysages de falaises d’ébène où le Southern Ocean vient s’écraser en violentes gerbes d’écume sous la silhouette vigilante et impassible d’anciens phares à Cape Borda et Cape Willoughby ; des plages immaculées à l’eau turquoise limpide à  Stokes Bay et Vivonne Bay ; des boulets de pierre sculptés par l’érosion de l’eau et du vent et ornés d’un lichen orangé à Remarkable Rocks dans le parc national de Flinders Chase ; et bien sûr des prés bossus couverts d’une herbe verte et drue durant l’hiver, sèche et dorée durant l’été.

 

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Que produit cette terre fertile ? Kangaroo Island s’est rapidement construit une réputation de petit paradis des amateurs de bonne chère, principalement grâce à son miel, produit par des abeilles liguriennes d’origine italienne qui ne vivent maintenant nulle part ailleurs ; à ses langoustes, homards et poissons frais, notamment le King George Whiting (du merlan) ; à ses yaourts et fromages de mouton disponible dès la sortie d’usine chez Island Pure Sheep Dairy ; sans parler d’une sélection de vignobles et de fruits et légumes frais.

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Pour éliminer les calories si délicieusement acquises en se remplissant la panse de produits locaux, n’hésitez pas à vous joindre aux activités sportives proposées sur l’île : planche de surf pour aller taquiner les rouleaux dePennington Bay, sandboard pour surfer les dunes de sable de Little Sahara, expéditions en kayak autour de l’île, tours de quad dans les environs de Vivonne Bay ou encore randonnées équestres le long de la Harriet River et aventures spéléologiques dans les cavernes de Kelly Hills sont autant d’options propres à raviver un peu d’adrénaline.

 

 


19/11/2015
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ADELAIDE


Capitale de l’état du South Australia, l’Australie Méridionale, et cité d’un peu plus d’un million d’habitants, Adelaide reste encore souvent la cible des quolibets des australiens pour son caractère paisible et ses airs de campagne. Méconnue des visiteurs étrangers, qui lui préfèrent le glamour cosmopolite et moderne de Sydney ou de Melbourne, Adelaide est pourtant une cité où il fait bon vivre, au quotidien.

 

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Originellement habitée par les aborigènes Kaurna, la région d’Adelaide est déclarée province britannique en 1836 : aujourd’hui encore, le 28 décembre, sobrement appelé « Proclamation Day », est un jour férié dans l’état du South Australia. Contrairement à la majorité des capitales d’état, Adelaide n’a pas été fondée sur le dur labeur des bagnards : sur les rives du golfe Saint Vincent s’est installée une colonie d’hommes libres revendiquant leurs droits civiques et fuyant les persécutions religieuses. C’est peut-être pour cette raison que de nombreuses cathédrales catholiques, anglicanes, luthériennes ou encore baptistes ont été édifiées à travers la capitale, lui conférant son surnom de « City of Churches », la ville aux églises.

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La jetée de Glenelg au coucher du soleil.

 

 

Le colonel William Light, première personne à avoir effectué l’étude topographique de la région en 1823, a été le principal architecte de son développement urbain : ville soigneusement planifiée, Adelaide bénéficie dès sa construction de grands boulevards à angles droits espacés de squares à intervalles réguliers, le tout ceinturé d’un vaste réseau de jardins publics. La ville, baptisée Adelaide en l’honneur de l’épouse du roi William IV d’Angleterre, entame lentement son chemin vers la prospérité avec l’établissement d’élevages de moutons et de champs de blé. Après des débuts difficiles durant lesquels d’importantes dettes sont contractées, la cité parvient à prendre pied et exporte laine, viande, fruits et céréales, et son indépendance économique est fortifiée par la découverte de mines de cuivre, qui attirent un grand nombre de travailleurs et génèrent de bons revenus.

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A son harmonieuse organisation urbaine, Adelaide ajoute un cadre naturel de toute beauté : les rivages de ses banlieues ouest sont composés de longues plages où viennent s’écraser les vagues du golfe de St Vincent, tandis que sur la terre ferme une vaste étendue de collines verdoyantes, les Adelaide Hills, entoure la ville. Le large fleuve Torrens s’étend de l’un à l’autre, et son cours serpentin, ombragé par les grands arbres des « parklands », traverse le centre-ville. Dans cette cité déjà riche en parcs municipaux, les oiseaux sont ravis : cacatoès perchés sur un lampadaire, flopée de perroquets multicolores venant se nourrir du nectar des fleurs à grands cris et cygnes noirs glissant gracieusement sur l’onde de la rivière font partie du quotidien pour les habitants. Eux aussi tirent pleinement parti de leur « ville verte » : les pelouses invitent au pique-nique et à la détente, tandis que promenades piétonnes et pistes cyclables permettent de se dégourdir les jambes en toute tranquillité.

Si les autres capitales australiennes ont misé sur le verre et l’acier des gratte-ciels, Adelaide a quant à elle choisi de conserver une architecture plus traditionnelle : même en plein centre, les bâtiments de pierre ne dépassent pas quelques étages. Le résultat ? Une ville à taille humaine à l’atmosphère calme et abordable. Le centre-ville est scindé en deux par sa voie de circulation principale, King William Road, qui débouche sur la grande place de Victoria Square. A pied et en touriste, l’activité se centre plutôt sur Rundle Mall, principale artère piétonne et commerçante, et autour deGouger Street, la rue de tous les délices. Eh oui, la renommée gourmande des habitants d’Adelaide n’est plus à faire ! Sur Gouger Street, le Central Market est une incontournable institution : un marché couvert où se vendent bien évidemment fruits et légumes frais, mais également des sélections de fromages français, de la charcuterie allemande, de multiples épices asiatiques, des bibliothèques entières de cafés et de thés en provenance des quatre coins du monde, du gibier de toutes sortes (c’est l’occasion de goûter de juteux filets d’émeu ou de kangourou !), ou tout simplement de riches muffins au chocolat surmontés d’une onctueuse ganache… et comme si cela ne suffisait pas,bistros et restaurants occupent le reste de la rue : ici, quelques enjambées suffisent pour goûter tour à tour à la cuisine coréenne, argentine, japonaise, italienne ou indienne.

 

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Pour arroser copieusement un tel florilège de saveurs, les australiens méridionaux ont bien compris qu’il leur fallait consommer des breuvages à la hauteur : l’état a la réputation de produire les meilleures bières et les plus bons vins du pays. C’est en banlieue d’Adelaide que se trouve la brasserie Coopers, label fondé à la fin du 19ème siècle et accolé à une série de bières, blondes et brunes, renommées pour leur saveur. Un goût marqué qui provient entre autre des sédiments de fermentation qui troublent le liquide même une fois mis en bouteille – un petit détail qui étonne souvent les australiens d’autres états, habituées à une bière autrement plus légère et transparente ! Par-delà la banlieue, un environnement idéal aux vignobles : les Adelaide Hills, la Barossa Valley et le McLaren Vale sont toutes de grandes régions viticoles. Les cépages sont nombreux : sauvignon blanc, pinot noir, chardonnay ou syrah, chaque week-end peut être un excellent prétexte à une nouvelle dégustation.

A l’opposé des collines, côté ouest, la douceur de vivre sauce Adelaide se découvre aussi dans les quartiers du bord de mer : en tête de liste, Glenelg, plage la plus populaire de la cité, et lieu de la première proclamation de la colonie. En été, l’artère principale et la promenade du front de mer sont animés par des foules d’autochtones comme de touristes qui, unis sous la bannière du combo tongues-short-tshirt, viennent ici prendre un verre au bar, se rafraîchir d’une glace ou emporter leur fish’n’chips sur la longue plage de sable blanc. Une jetée s’y élance en direction de l’horizon, reconvertie en plongeoir par les jeunes et en plate-forme de lancer par les pêcheurs du dimanche, qui remontent poisson frais et petites pieuvres. Le climat méditerranéen d’Adelaide contribue à l’ambiance paisible et décontractée, avec des étés chauds et secs qui compensent pour les hivers froids et pluvieux.

 

 

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Bien que le caractère calme et relax de la cité lui crée parfois une réputation de « ville morte » auprès des backpackers, qui se plaignent de l’absence de « night life », Adelaide rend justice au surnom de l’état du South Australia : the Festival State. Chaque année, durant les mois les plus ensoleillés, se tiennent ici deux des plus grands festivals d’Australie : le WOMADelaide et l’Adelaide Fringe. S’étendant respectivement sur 4 jours et 3 semaines, ces événements rassemblent une foultitude de manifestations artistiques en tous genres, depuis les spectacles de théâtre, de danse et de cabaret aux concerts endiablés où se succèdent tous les styles de musique. Des artistes venus des quatre coins du monde, de l’Australie à la Colombie en passant par la France ou la Turquie, se produisent ici : c’est l’occasion de découvrir des talents insoupçonnés, ou d’assister aux représentations de grosses pointures comme Angus et Julia Stone. Une diversité musicale et culturelle bien illustrée par la signification de l’acronyme WOMAD : World of Music, Arts and Dance. Le reste de l’année, c’est l’Adelaide Entertainment Center, dôme immaculé situé non loin des rives du Torrens, qui prend le relai des manifestations culturelles : la variété est ici aussi de mise entre les acrobates du Cirque du Soleil, les concerts de stars comme Kylie Minogue ou Kings of Leon, les spectacles de dressage équestre ou les représentations classiques d’orchestre et d’opéra.

La région d’Adelaide au sens large séduira aussi les amoureux de nature et de week-ends et vacances placés sous le signe de la détente : à une centaine de kilomètres au sud, Kangaroo Island est la destination touristique la plus célèbre de l’état. Après une brève traversée en ferry, l’île de 150 km de long par 60 km de large ouvre au visiteur un univers battu par les vagues et le vent, où les plages de rêve succèdent aux falaises accidentées. La terre est habitée de wallabies et de koalas, la mer de dauphins, de baleines, d’otaries, de lions de mer et de pingouins. Si un tiers de la surface de l’île est dédié à la protection de la faune et de la flore, le reste est exploité pour les besoins humains. Et selon les bonnes habitudes du South Australia, cela signifie que le terroir est en grande partie dédié à la production d’aliments de gourmet : miel, yaourts, fromages et vins, une récolte complétée par la pêche et l’aquaculture qui apportent poisson frais, langoustes et homards à la table. Des petits gueuletons à dépenser en s’initiant sur place au surf (sur les vagues ou sur les dunes !), au kayak ou au quad.

 

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Si vous n’avez ni le temps ni les moyens de vous rendre jusqu’à Kangaroo Island, pas de panique : même à proximité de la ville, il est possible de satisfaire son envie de verdure. A la frontière des dernières banlieues, les collines s’ouvrent sur plusieurs parcs de conservation. Le parc animalier de Cleland permet de faire connaissance avec de nombreux animaux australiens qui évoluent ici en semi-liberté, tandis que le sommet du Mount Lofty confère une vue imprenable sur la capitale et ses environs. Avec la ville à ses pieds et un restaurant panoramique derrière soi, difficile de ne pas se dire que vue d’en haut comme d’en bas, Adelaide a tout pour plaire.


19/11/2015
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HOBART


Ancienne colonie de bagnards, auparavant port de baleiniers et repaire des chasseurs de phoques, Hobart a su laisser derrière elle un sombre passé et se réinventer : de nos jours grande ville à la fois dynamique et provinciale, la capitale de Tasmanie, riche de 215.000 habitants, est un lieu où il fait bon vivre, au bord de l’eau et à l’ombre des montagnes.

 

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C’est en premier lieu ce magnifique cadre naturel qui frappe le visiteur lors de l’arrivée à Hobart, notamment par la route : un grand pont bossu s’élance d’une rive à l’autre de la rivière Derwent et mène vers une ville dont l’apparence est rehaussée par la silhouette sombre du Mount Wellington, imposant arrière-plan aux habitations. D’une altitude de 1271m, le mont et ses colonnes de dolérite dominent la cité, et lui confèrent son humeur : tantôt clémente sous un ciel bleu, tantôt maussade et menaçante quand les sommets disparaissent sous le poids écrasant des nuages. En été,randonneurs, cyclistes et cavaliers arpentent les nombreux chemins du parc, tandis qu’en hiver ses pentes rocailleuses sont saupoudrées de neige. Le sommet, accessible par une route bitumée, dévoile toute l’année un panorama de roi sur une Hobart qui, coincée entre la grandeur des chaînes et la large embouchure de la Derwent, parait minuscule, maigre refuge d’humanité niché au cœur de la puissance d’éléments libérés.

Cette sensation de petitesse et d’isolation est accentuée par le vaste Southern Ocean, dans lequel se jette la Derwent. Par-delà cette immensité bleue, il n’y a plus d’autre terre que les étendues glacées de l’Antarctique. En ces conditions, il n’est pas étonnant qu’Hobart, grande ville la plus au sud d’Australie, compose avec un climat océanique, changeant et froid. Même au cœur de l’été tasmanien, le fond de l’air est frais (température moyenne : 21°C), et Hobart ne connait presque jamais les vagues de canicule qui accablent le continent australien. Les averses sont régulières tout le long de l’année, et le vent qui souffle souvent sur la cité entraîne des journées d’alternance où pluie et soleil se succèdent au coude à coude. Pour toutes ces raisons, de paysage comme de climat, il plane sur Hobart comme un parfum de Nouvelle-Zélande : ici, les étendues arides et rougeoyantes de l’outback australien semblent bien loin.

 

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Le centre-ville s’articule autour de l’artère commerciale et piétonne d’Elizabeth Street, enjolivée de quelques drapeaux pendus aux rangées de lampadaires, et par des panneaux d’apparence « Tim Burtonesque » qui indiquent le nom des rues et les directions. Boutiques et cafés brassent une foule permanente tout au long de la journée, et il fait bon s’arrêter sur un banc à l’ombre d’un arbre pour regarder les passants en sirotant une boisson chaude. Cependant cette activité bourdonnante est avant tout diurne : passé 17H, Hobart quitte brutalement ses faux airs de métropole pour se rappeler à sa nature de ville de campagne, et les rues deviennent rapidement désertes. Pour retrouver de l’animation, et un endroit où dîner, il faudra quitter le centre : le long des quais de Constitution Dock et Victoria Dock, poissons et fruits de mer sont servis à toutes les sauces et pour toutes les bourses, depuis le fish'n'chips flottant où passer commande à emporter au restaurant le Drunken Admiral (« l’amiral éméché » !) richement décoré dans l’esprit pirate. Un peu plus excentré, le quartier de North Hobart aligne dans son avenue principale des restaurants de toutes nationalités, de l’indien au thaïlandais en passant par l’italien. Le plus haut lieu d’activité d’Hobart demeure cependant Salamanca Place : ici, les bistros ne manquent jamais de monde ni d’ambiance, avec leurs tables et parasols en terrasse sur le trottoir pavé, et leurs salles nichées dans l’intérieur vieillot et chaleureux de basses bâtisses de briques construites au 19ème siècle. Le samedi matin, Salamanca Place accueille également le marché le plus populaire de l’état, et une foule permanente se faufile entre des étals qui regorgent de nourriture et d’artisanat : ici, on vend du fromage de Bruny Island, des gâteaux faits maison, du miel tasmanien, des tirages photographiques, des chaussettes de laine, des sélections de thé, des bagues de bois, des livres d’occasion, des vêtements tout styles confondus ; on recycle cuillères et fourchettes en mobiles mélodieux et d’anciennes plaques d’immatriculation sont transformées en couvertures d’albums photo. La créativité déployée, à l’image de l’étendue du choix, est sans limites.

 

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Derrière les immeubles trapus de la place, quelques étroites ruelles mènent à Salamanca Square : ici aussi, collection d’endroits où se remplir la panse, espacés de quelques magasins. Les voyageurs itinérants apprécieront le concept pragmatique et amusant de machine café : divisé en deux par une partition de verre, la salle comprend un côté laverie, et un côté café. On arrive les bras chargés de linge sale à fourrer dans les machines avant d’opérer la transition vers les tables du café pour commander petit-déjeuner ou déjeuner en attendant que les vêtements soient prêts. Au machine café, on se régale autant à déguster son toast à l’ail couvert d’avocat, de salade et d’haloumi, qu’à observer les autres clients, comme cet homme à l’air de célibataire endurci, chemise rose, jean serré, chaussures pointues et joues mal rasées, qui apporte son linge par bassine entière avant de repartir en catimini. La visite culinaire d’Hobart se poursuit également en dehors de la ville : deux grandes icônes de l’alimentation australienne ont ici leur siège. D’un côté, à Claremont, l’usine de Cadbury, le plus grand fabricant national de chocolat. De l’autre, à South Hobart, la brasserie Cascade, bière attitrée du sud de la Tasmanie (à ne pas confondre avec Boag’s, qui règne sur la moitié nord de l’état !). Ces deux infrastructures sont ouvertes aux touristes, qui pourront suivre une visite guidée des installations, dégustation comprise, avant de faire leurs emplettes au magasin des sites. Et comme si cela ne suffisait pas, les environs de Richmond sont également riches en vignobles

 

 

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Bien qu’Hobart ne dispose pas de la richesse culturelle d’une cité comme Canberra, les amateurs d’art et de musées pourront trouver de quoi combler leur curiosité intellectuelle en visitant le Salamanca Arts Center et le Tasmanian Museum and Art Gallery. Le premier, situé dans le prolongement de la place éponyme, accueille un rassemblement d’artistes et d’organisations à but non-lucratif qui étalent ici leurs créations, des toiles de peinture aux bijoux d’argent. Le second rassemble une collection d’œuvres tasmaniennes et permet d’en apprendre davantage sur l’histoire naturelle de l’île-état, et se documenter sur l’un de ses symboles les plus poignants : le défunt tigre de Tasmanie, ou thylacine, dont le dernier spécimen est décédé en 1936 en captivité au zoo d’Hobart. Devenu une véritable icône, le thylacine représente à la fois la nature sauvage et indomptable de la Tasmanie, et les dégâts irréparables qu’entraînent les erreurs humaines et les mœurs d’époques révolues. D’autres visites culturelles se déroulent en extérieur : tout d’abord, dans les adorables ruelles de Battery Point, voisin immédiat de la place de Salamanca. Il s’agit là de l’un des plus vieux quartiers d’Hobart, et il a su garder son cachet en conservant de nombreux bâtiments historiques et cottages coloniaux (notamment autour d’Arthur’s Circus) qui lui donnent un air de temps jadis et attireront l’attention des amateurs d’architecture. Aujourd’hui devenu un quartier résidentiel très prisé, Battery Point abrite également hébergements, cafés, restaurants et musées. Vous pourrez vous plonger plus avant dans l’atmosphère du 19ème siècle en visitant le petit Narryna Heritage Museum, qui illustre ce qu’était la demeure d’un marchand de cette époque. Plus grand, le Maritime Museum of Tasmania vous renseignera sur l’industrie des baleiniers, l’export des produits tasmaniens vers le continent, les naufrages historiques de cette côte inhospitalière ou encore les embarcations traditionnelles des aborigènes, premiers habitants de l’île. 

 

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A une vingtaine de minutes de marche du centre-ville, les jardins botaniques d’Hobart sont un autre lieu propice à la promenade dans un cadre paisible et verdoyant. Au-delà des habituels jardins japonais, étangs de nénuphars et champs de cactus, les Royal Tasmanian Botanical Gardens font preuve d’originalité en accueillant également une serre spécialement consacrée à la végétation subantarctique. Unique au monde, cette collection de plantes endémiques à l’une des régions les plus extrêmes de la planète a été patiemment constituée à partir d’échantillons ramenés par des scientifiques en mission sur Macquarie Island. Listée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette petite île située à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique est un territoire australien, et fait administrativement partie de la Tasmanie – bien qu’elle se situe à 1500 km plus loin en direction du sud-est ! Pour mettre en valeur cet environnement inattendu, à la fois lointain et fièrement revendiqué, un système audio a été installé dans la serre des jardins, et ses hauts parleurs transmettent les sons de Macquarie : le vent, la pluie, les cris des phoques, des pingouins et des oiseaux. Ambiance.

 

Si Macquarie est une destination inatteignable au touriste lambda, une autre île appelle à la découverte à moins de 2H de route d’Hobart : Bruny Island offre un interlude week-end idéal depuis la capitale. Accessible par un simple ferry véhiculaire au départ de la petite bourgade de Kettering, 38 km au sud d’Hobart, Bruny se compose de deux « îles » reliées par un isthme étroit. Sur l’île nord, pâtures et produits du terroir, sur l’île sud un parc national, South Bruny, qui révèle des côtes déchiquetées, des colonnades de basalte en guise de falaises, des plages aux eaux limpides avec vue sur le « continent » bleuté, la Tasmanie et ses montagnes parfois enneigées, même au cœur de l’été. Un environnement verdoyant battu par les vents, et lui aussi bien-aimé des pingouins, qui viennent nicher dans les collines de sable de l’isthme, « the Neck », où leurs multiples terriers donnent aux dunes une consistance de gruyère.

 

De sites naturels en cafés branchés, en conjugant climat météorologique capricieux et climat social jovial, Hobart a su atteindre un équilibre rare entre champêtre et citadin, urbain et rural. Ici souffle un vent de fraîcheur - venez en profiter !

 

Cette sensation de petitesse et d’isolation est accentuée par le vaste Southern Ocean, dans lequel se jette la Derwent. Par-delà cette immensité bleue, il n’y a plus d’autre terre que les étendues glacées de l’Antarctique. En ces conditions, il n’est pas étonnant qu’Hobart, grande ville la plus au sud d’Australie, compose avec un climat océanique, changeant et froid. Même au cœur de l’été tasmanien, le fond de l’air est frais (température moyenne : 21°C), et Hobart ne connait presque jamais les vagues de canicule qui accablent le continent australien. Les averses sont régulières tout le long de l’année, et le vent qui souffle souvent sur la cité entraîne des journées d’alternance où pluie et soleil se succèdent au coude à coude. Pour toutes ces raisons, de paysage comme de climat, il plane sur Hobart comme un parfum de Nouvelle-Zélande : ici, les étendues arides et rougeoyantes de l’outback australien semblent bien loin.

 

 

Le centre-ville s’articule autour de l’artère commerciale et piétonne d’Elizabeth Street, enjolivée de quelques drapeaux pendus aux rangées de lampadaires, et par des panneaux d’apparence « Tim Burtonesque » qui indiquent le nom des rues et les directions. Boutiques et cafés brassent une foule permanente tout au long de la journée, et il fait bon s’arrêter sur un banc à l’ombre d’un arbre pour regarder les passants en sirotant une boisson chaude. Cependant cette activité bourdonnante est avant tout diurne : passé 17H, Hobart quitte brutalement ses faux airs de métropole pour se rappeler à sa nature de ville de campagne, et les rues deviennent rapidement désertes. Pour retrouver de l’animation, et un endroit où dîner, il faudra quitter le centre : le long des quais de Constitution Dock et Victoria Dock, poissons et fruits de mer sont servis à toutes les sauces et pour toutes les bourses, depuis le fish'n'chips flottant où passer commande à emporter au restaurant le Drunken Admiral (« l’amiral éméché » !) richement décoré dans l’esprit pirate. Un peu plus excentré, le quartier de North Hobart aligne dans son avenue principale des restaurants de toutes nationalités, de l’indien au thaïlandais en passant par l’italien.

Le plus haut lieu d’activité d’Hobart demeure cependant Salamanca Place : ici, les bistros ne manquent jamais de monde ni d’ambiance, avec leurs tables et parasols en terrasse sur le trottoir pavé, et leurs salles nichées dans l’intérieur vieillot et chaleureux de basses bâtisses de briques construites au 19ème siècle. Le samedi matin, Salamanca Place accueille également le marché le plus populaire de l’état, et une foule permanente se faufile entre des étals qui regorgent de nourriture et d’artisanat : ici, on vend du fromage de Bruny Island, des gâteaux faits maison, du miel tasmanien, des tirages photographiques, des chaussettes de laine, des sélections de thé, des bagues de bois, des livres d’occasion, des vêtements tout styles confondus ; on recycle cuillères et fourchettes en mobiles mélodieux et d’anciennes plaques d’immatriculation sont transformées en couvertures d’albums photo. La créativité déployée, à l’image de l’étendue du choix, est sans limites.


19/11/2015
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PERTH


A 2700 km de route d’Adelaide, capitale la plus proche, et près de 4000 km de la côte est, Perth est l’un des grands centres urbains les plus isolés au monde. Esseulée dans le sud-ouest du Western Australia, l’Australie Occidentale, cette agglomération de 1,6 millions d’habitants dispose pourtant de nombreux atouts propices à l’oubli de son éloignement : capitale la plus ensoleillée d’Australie dont le dynamisme économique surfe sur la vague du boom de l’industrie minière, Perth est une cité qui monte. Portrait d’une ville de plus en plus prisée par les backpackers.

 


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Fondée par le capitaine James Stirling en 1829, Perth et son état ont tout d’abord porté le nom de Swan River Colony, d’après le fleuve sur les berges duquel la ville est située. En s’établissant ainsi, les colons britanniques ont pris possession de terres traditionnellement occupées par le peuple aborigène Noongar, présent dans cette région depuis des milliers d’années, et auparavant explorées par des navigateurs français et hollandais, passés par là dès le 17èmesiècle ! Cette histoire d’occupation et de visites intermittentes n’arrête guère les anglais, qui choisissent le site pour établirla première colonie d’Australie Occidentale. Portant la distinction d’avoir originellement été composée d’hommes et de femmes libres, la colonie de Swan River a dû par la suite accepter l’influx de bagnards, main d’œuvre nécessaire à la construction d’infrastructures : aujourd’hui encore, de nombreux bâtiments témoignent du travail des condamnés, à commencer par la mairie (« town hall ») de Perth ! Dès la fin du 19ème siècle, la richesse minière de l’état est découverte, et une ruée vers l’or fait dramatiquement enfler la population locale. Au fil de l’évolution de l’industrie et des techniques employées, le boom minier aura soutenu la croissance de la ville à travers le 20ème siècle, jusqu’à nos jours.

Pour comprendre Perth, il faut la placer dans son contexte : celui du Western Australia. Sous cet humble sobriquet se cache le plus grand état d’Australie, qui occupe à lui seul pas moins d’un tiers du continent. Malgré sa taille, le WA est pourtant l’un des états les moins densémentpeuplés : en son giron, Perth rassemble plus de la moitié des habitants d’Australie Occidentale. Son emplacement géographique, à l’extrémité sud-ouest du pays, a des apparences d’oasis : verdoyante et productive, la région accueille fermes et vignobles aux récoltes irriguées par les fleuves et les pluies hivernales. Ici, le climat est méditerranéen. Durant les étés chauds et secs, la météo est toujours la même : ciel dégagé, températures dépassant les 30°. En hiver, l’air se rafraichit et les précipitations étanchent la soif de la terre. Cette météo qui parait couler de source aux européens n’est pourtant pas si commune ici : à l’exception du nord tropical, le reste du Western Australia est aride et désertique. Des variations climatiques expliquant mieux la disparité démographique.

 

 

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Sur les berges de la Swan River, à une vingtaine de kilomètres en amont de l’Océan Indien, Perth tire parti de ce climat idéal qui contribue à faire d’elle une ville reconnue pour la qualité de vie qu’elle propose. Une douceur de vivre qu’il est aisé d’expérimenter dans le grand Kings Park, en bordure du centre-ville : 4 km² d’une verdure composée de pelouses et de jardins botaniques mais également de la végétation naturelle de la région, le tout couronné d’une vue panoramique sur le fleuve et les gratte-ciels de la city, desservie par les multiples rubans d’une autoroute. Parmi les attractions de Kings Park, la Lotterywest Federation Walkway, une passerelle de verre s’élevant à une cinquantaine de mètres du sol et permettant aux visiteurs de marcher à hauteur de la canopée. Un point de vue originel et inhabituel sur les arbres, pour compléter une visite par des sentiers terrestres un peu plus ordinaires mais néanmoins intéressants, tels que la Kokoda Track MemorialWalk, établie en l’honneur des soldats australiens qui ont combattu en Papouasie Nouvelle-Guinée à l’occasion de la Seconde Guerre Mondiale.

Pour en apprendre davantage sur le passé historique de la ville et du pays, c’est vers le centre culturel de la cité qu’il faudra se diriger. Au Western Australian Museum il est aisé de s’informer sur la faune et la flore locale, mais l’exposition permanente vedette concerne le peuple indigène qui a habité en premier, et pour le plus longtemps, les environs de la Swan River : « Katta Djinoong: First Peoples of Western Australia » explique le style de vie traditionnel des aborigènes Noongar. Mais l’exposition ne s’arrête pas à cette vision idéalisée d’une existence ancestrale en accord avec la nature : on y parle également du choc de la rencontre avec les européens conquérants, et des nombreux méfaits de cette époque pas si lointaine. Massacres et génération volée, l’histoire de la colonisation est, comme partout, entachée de sang. Heureusement, une lumière subsiste au bout du tunnel : en Australie, on parle toujours de « réconciliation », un long processus marqué en 2008 par les excuses officielles de Kevin Rudd, alors premier ministre et chef de la nation.

Après le musée, le Cultural Centre fait la part belle à l’art, pour tous les goûts : l’Art Gallery, traditionnelle, rassemble une belle collection d’œuvres locales et aborigènes, en plus d’une sélection nationale et internationale. Le PICA (Perth Institute of Contemporary Arts) affirme haut et fort sa vocation expérimentale et avant-gardiste avec des installations vidéo, des concerts, de la danse moderne, des expositions à la croisée de multiples disciplines et des concepts tels que les « sculptures virtuelles » de John Gerrard. Juste à côté, des salles de théâtre, elles aussi divisées entre le classique par le biais du State Theatre Centre, et l’indépendant au Blue Room. Autant d’établissements visant à prouver que l’isolation n’empêche pas une vie culturelle et artistique développée, un sentiment qui se renforce lors du Perth International Arts Festival, qui se déroule chaque année en février/mars sous l’égide d’une multitude de danseurs, de musiciens, de comédiens, d’écrivains, et d’autres artistes de tous bords et tous horizons venus ici montrer leur talent et faire étalage de la puissance de leur créativité perpétuellement renouvelée.

 

 

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En s’écartant du centre-ville, la découverte des plaisirs de Perth se poursuit le long de la côte : Cottesloe Beach est l’une des plages les plus populaires du coin, et l’endroit idéal pour venir nager, surfer, ou tout simplement se retrouver autour d’un barbecue en fin d’après-midi, en regardant le soleil descendre et disparaitre dans les profondeurs de l’Océan Indien. Un peu plus loin au sud, une ville dans la ville : Fremantle, « Freo » pour les intimes, est presque indissociable de Perth. Bien que techniquement avalée par l’avancée des banlieues de la capitale, Fremantle a su garder une identité propre et un charme bien à elle. Ici, l’héritage pénal et maritime est encore apparent dans les bâtiments du 19ème siècle qui ont été préservés jusqu’à nos jours et donnent son cachet architectural au port, reconverti en quartier détente et plaisir où il fait bon venir se balader, boire un café, déguster un fish’n’ chips ou découvrir la bière locale, « Little Creatures ». Freo accueille également marchés et festivals ajoutant au dynamisme bon enfant des lieux.

Par-delà Fremantle, c’est un bras de mer qu’il faut traverser pour découvrir la destination week-end la plus incontournable de Perth : Rottnest Island. Cette petite île de 11 km de long pour 5 km de large se trouve à 20 km de la côte et offre un magnifique terrain de jeu naturel à tous les touristes, cyclistes, promeneurs et baigneurs de la région. Les voitures sont interdites sur l’île, et le vélo est par conséquent le meilleur moyen de faire le tour des lieux, de plage en plage, de vue en vue, en prenant le temps de rencontrer les stars de l’île : les quokkas. Ces petits marsupiaux font partie de la famille des kangourous, mais leur taille minuscule, à peu près celle d’un chat, leur donne des airs de gros rongeurs. Rottnest abrite la dernière grande population de quokkas au monde, et est donc le meilleur endroit pour les observer en toute tranquillité dans leur milieu naturel.

 

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Pour des échappées plus longues, de quelques jours à quelques semaines, Perth est bien sûr le portail idéal pour visiter la région du sud-ouest de l’Australie Occidentale. Margaret River, 260 km au sud, offre une région campagnarde et viticole plaisante aux touristes et pourvoyeuse de travail saisonnier pour les Working Holidaymakers. En continuant vers l’est, le long de la côte, une succession de rivages à l’eau transparente et turquoise, d’Albany à Esperance. A l’opposé, 250 km au nord de Perth, dans les environs de Cervantes, un paysage lunaire et millénaire : le désert des Pinnacles du parc national de Nambung, où des tours de sable érodées par les éléments se dressent parmi les dunes, le tout avec vue sur la mer dans un vif contraste de jaune et de bleu. Un paysage antique, désolé et sauvage, dont la nature splendide et indomptée rappelle brusquement combien Perth est solitaire.


19/11/2015
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MELBOURNE

 


Melbourne. Concurrente historique et contemporaine de Sydney, la capitale du Victoria joue au coude à coude pour tenter de remporter le titre de cité la plus prisée d’Australie. Seconde d’un cheveu en termes de population, presque aussi renommée que Sydney sur la scène internationale, Melbourne se targue de son blason de capitale artistique et culturelle. Découverte d’une ville indémodable où règne comme un doux parfum d’Europe.

 

 

 

 

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Aujourd’hui, Melbourne est une ville moderne et agréable de 4 millions d’habitants. Depuis toujours destination populaire auprès des immigrants, elle est un des plus forts bastions des communautés italiennes, grecques, chinoises et juives en Australie. En découle un grand multiculturalisme qui bénéficie notamment à la cuisine autrement inexistante du continent : Chinatown et ses innombrables restaurants débordent sur l’avenue principale du centre-ville, Swanston Street, et si vous cherchez à boire un espresso digne de ce nom, n’allez pas plus loin ! Les melbourniens tirent beaucoup de fierté de leur « coffee culture » : pour goûter l’âme de la ville et se mettre à son rythme, il n’est pas de meilleur moyen que de s’attabler dans une ruelle bondée pour respirer à plein nez les volutes de fumée qui s’échappent du précieux liquide noir avant d’en siroter une gorgée. Dégustation consommée en regardant passer une foule pressée qui se faufile dans les « lanes », ces allées paradoxales qui baignent entre pénombre et graffiti mais brassent le tout Melbourne dans une atmosphère de glamour urbain où le chic côtoie le trash.

 

MELBOURNE, CITÉ DES ARTS

Berceau du cinéma, de la danse contemporaine ou encore de l’impressionnisme australien, Melbourne entretient depuis toujours sa réputation de cité des arts, depuis la rue jusqu’aux institutions de prestige. En ville, les aérosols des artistes urbains colorent les murs, et les sketchs des comédiens humoristes animent en permanence la vaste étendue de Federation Square. Grande place du centre-ville, ce dernier est orné de bâtiments à l’architecture avant-gardiste qui abritent la National Gallery of Victorial’ACMI (Australian Center for the Moving Image, un centre célébrant l’image animée) et la cinémathèque. Côté scènes et spectacles, la variété est de mise : tandis que les chanteurs indépendants et les DJ font vibrer les bars « underground » de la cité et que la foule se presse aux concerts des stars à la mode, les scènes célèbres traditionnelles accueillent représentations de théâtre, opéras, ballets et orchestres symphoniques. La joyeuse cacophonie des arts de Melbourne ne bat pourtant son plein qu’en période de festivals… c'est-à-dire toute l’année ou presque ! Chaque mois semble bariolé de son propre événement, une collection de diversité où la ville fête tour à tour la peinture, la musique, l’humour, la littérature, le cinéma ou encore la mode, célébrant les classiques fédérateurs du moment tout comme les nouvelles générations d’artistes méconnus aux œuvres innovantes ou provocantes.



 
 

POUR LES AMATEURS DE SPORTS

Quand ce n’est pas l’art qui est honoré, c’est le sport qui prend le relais : à l’échelle internationale, Melbourne est célèbre pour son Grand Prix de Formule 1 et pour l’Open d’Australie. A ces compétitions de haute volée mondiale s’ajoutent également des événements 100% australiens : tout d’abord, la Melbourne Cup, la plus célèbre course de chevaux du pays, qui se tient chaque année en novembre. Si populaire qu’on la surnomme « la course qui arrête la nation », la Melbourne Cup est jour férié pour la capitale du Victoria ! Même à la campagne, ou dans les autres états d’Australie, les employés connaissent une flagrante baisse de productivité le jour de la coupe, et il n’est pas de priorité plus grande que celle de placer ses paris, comparer jockeys et montures, et suivre la course le mors aux dents. Mais si la Melbourne Cup est l’événement sportif ponctuel de Melbourne par excellence, la passion quotidienne de la ville se situe au cœur du stade : Melbourne est la capitale du footy (voir article suivant), le football australien (« Australian rules »), dans lequel les joueurs peuvent faire des pieds et des mains pour capturer le ballon. Le week-end, quand c’est jour de match, des masses de melbourniens affublés d’écharpes et de chapeaux aux couleurs de leur équipe convergent vers le MGC ou l’Etihad Stadium pour soutenir leurs joueurs et huer les adversaires. Attention à ne pas vous tromper si on vous demande quelle est votre équipe préférée !

 

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LES QUARTIERS DE MELBOURNE

Saoul de sport et épuisé de musique ? Melbourne comporte aussi en son creux quelques refuges d’accalmie où venir se décontracter entre deux événements survoltés. Autour du Central Business District (CBD), de nombreux quartiers plaisants, tantôt chics, tantôt bohèmes, invitent à flâner le long des trottoirs, faire du lèche-vitrine, fouiner dans les fripes, s’arrêter le temps d’un café ou même d’un repas. Ces rues qui font partie intégrante du style de vie melbournien portent des noms connus de tous, connaissance commune citée dans les chansons et les émissions de télé :Brunswick Street à Fitzroy pour les bars et cafés informels, Chapel Street entre St Kilda et Prahran pour les magasins de mode allant graduellement du budget au hors de prix, Lygon Street à Carlton pour les restaurants italiens à l’envie… Et puis, pour tout simplement se détendre en silence dans un cadre un peu plus verdoyant, pourquoi ne pas faire une balade sur les rives du fleuve Yarra ? Celui traverse le centre-ville avant de se jeter dans la mer, et sur plusieurs kilomètres une promenade piétonne et cycliste permet d’en longer les flots paisibles et ombragés. Sur la rive sud, lesjardins botaniques épousent le cours de l’eau, et parmi des milliers de plantes les pelouses bien entretenues invitent à la sieste ou au pique-nique. Comble de la relaxation urbaine : une petite demi-heure de tram en direction du sud du centre-ville suffit à rejoindre Saint Kilda, où se déroule une longue plage de sable blanc permettant d’aller goûter aux plaisirs de la baignade... un peu comme si Paris et Saint Tropez étaient voisins ! Quartier couru, St Kilda propose aussi une collection de bars, cafés et restaurants, et les amateurs de parcs d’attraction pourront aller s’amuser sur les grands huit du Luna Park.

 

MELBOURNE ET SES ENVIRONS

Pour véritablement se ressourcer, il faudra toutefois quitter le giron urbain de Melbourne et s’aventurer dans la région qui l’entoure : de toutes parts, les destinations nature de proximité ne manquent pas. Au nord, à moins de 150 km de la ville, la vallée de Yarra est une campagne paisible faites de forêts, de champs et de collines, et produisant d’excellents vins. A l’ouest, une côte crantée de falaises et de tours de roc jaillissant d’une mer déchaînée se découvre via la route la plus célèbre d’Australie : la Great Ocean Road et ses points de vue à couper le souffle, sans oublier ses forêts pluviales faites d’immenses fougères arborescentes et de hauts eucalyptus habités de colonies de koalas. Et puis, au sud-est, le parc national le plus cher au cœur des melbourniens, et celui que beaucoup d’entre eux considèrent loyalement être le plus bel endroit au monde : Wilsons Promontory. Sur place, il n’est pas bien difficile de comprendre la source de cette conviction : des collines boisées dévoilent de somptueux panoramas sur un océan bleu azur bordé d’idylliques rivages de sable blanc. Des sentiers, longs de quelques minutes à plusieurs jours, permettent de partir à la rencontre du paysage et de ses habitants sauvages, wombats et kangourous. De l’autre côté de l’océan, une ultime destination pour de brèves vacances au départ de Melbourne : la Tasmanie, île entre sable et montagnes, aisément accessible par voie des airs ou de la mer.

 

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QUATRE SAISONS EN UNE JOURNÉE

A tant de louanges, il faudra pourtant ajouter un bémol : de l’Europe, Melbourne n’a pas seulement apporté l’amour pour l’art, la mode et la culture. Non – il y a aussi le temps ! Réputée comme la ville où les quatre saisons défilent au sein d’une seule et même journée, Melbourne est affublée d’un climat tempéré très similaire à celui que nous connaissons en France. En été, la vie est belle, la chaleur monte, parfois caniculaire, la météo est au beau fixe et il est doux de profiter du voisinage immédiat des plages. Mais en hiver, oubliez les tongues et le rêve de vie au soleil ! Le froid, la pluie et le vent s’emparent de la ville pendant une bonne partie de l’année, mettant tous les touristes en fuite en direction du nord et de ses horizons tropicaux où il fait toujours chaud. Pour aimer vivre sa vie à Melbourne, il faut prendre grand soin de choisir sa saison.

 

 

Cadre australien, ambiance européenne, Melbourne mélange deux mondes avec talent, entre culture et décontraction.


19/11/2015
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BRISBANE


Surnommée « BrisVegas », tantôt par ironie, tantôt par snobisme, Brisbane a longtemps souffert de sa réputation de « backwater » : celle d’une grosse ville de cambrousse endormie. Si ces taquineries étaient auparavant justifiées, au 21ème siècle il n’en est plus rien : troisième cité la plus peuplée d’Australie après Sydney et Melbourne, Brisbane a surfé sur la vague de la croissance, nourrie par une économie florissante et un climat subtropical attrayant. Du vilain petit canard au grand cygne, la transformation de la cité reine de l’état du soleil n’a pas fini d’en mettre plein la vue.

 

 

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Comme partout ailleurs en Australie, l’histoire de Brisbane commence au Temps du Rêve : longtemps avant l’arrivée de l’homme blanc, les aborigènes Jagera et Turrbal habitaient ces rivages où l’abondance de poissons et de crustacés favorisaient l’établissement de campements. Vision poétique d’une époque empreinte de simplicité, qui tranche avec l’avènement sombre et pragmatique de l’ère de la colonisation : comme beaucoup d’autres villes australiennes, Brisbane fut avant tout le site d’une colonie pénitentiaire. Initialement établie en 1824 sur les rives de Moreton Bay, là où se situe maintenant la banlieue de Redcliffe, la colonie est rapidement déplacée : moins d’un an après leur arrivée, colons et prisonniers déménagent d’une vingtaine de kilomètres en direction de l’intérieur des terres. Leur nouvel emplacement, au creux de l’un des larges méandres du fleuve Brisbane, leur permet un bien meilleur approvisionnement en eau potable et décourage les tentatives de fuite des bagnards, encerclés par le cours d’eau.

Pendant 17 ans, Brisbane n’est rien de plus qu’une prison : un décret gouvernemental empêche quiconque de s’installer à proximité de ce bagne qui n’accueille que les détenus les plus difficiles, envoyés par Sydney. Toutefois, avec le temps, l’Angleterre cesse peu à peu de déporter ses criminels vers l’Australie, et au début des années 1840 Brisbane commence à accueillir des colons ordinaires, hommes et femmes libres cherchant à faire ou refaire leur vie à l’autre bout du monde. Originellement nommée en l’honneur du gouverneur du New South Wales, Sir Thomas Brisbane, la ville s’émancipe bientôt de son autorité : en 1859, le Queensland est proclamé colonie à part entière, indépendante du NSW et devenue son égale… du moins sur le plan légal. Car si la cité de Sydney dépasse alors déjà allègrement les 50.000 habitants, celle de Brisbane n’a pas encore décollé des 6000 résidents ! Dès lors, Brisbane rame pour s’en sortir et tenter de combler son énorme retard au démarrage. Les circonstances naturelles ne lui feront pas de cadeau : bâtie sur des plaines inondables qui font l’objet de crues rares mais dévastatrices, Brisbane est frappée par de terribles inondations en 1974. L’eau envahit le centre-ville ainsi que des milliers d’habitations, causant des centaines de millions de dollars de dégâts. L’adversité entrave le développement urbain, et Brisbane perd de nouveau du terrain – autant de désastres et de retards qui expliquent sa réputation campagnarde de cité à la traîne.

 

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Malgré ses handicaps et catastrophes, Brisbane réussit tout de même un tour de force : elle n’est peut-être toujours pas la première ville d’Australie, mais elle est celle dont la croissance est la plus galopante. Sa relative proximité au tropique du Capricorne la fait jouir d’un climat subtropical caractérisé par des étés chauds et des hivers doux. La pluie tombe principalement en été, en averses tièdes qui ne sont pas toujours déplaisantes. Même au cœur de l’hiver, les températures de milieu de journée tutoient les 20°, et ne descendent que rarement en dessous de 10°. Cette météo attractive, qui ne le devient que de plus en plus au fur et à mesure que l’on remonte vers le nord, est l’un des fondements de l’économie du Queensland. Premièrement par le biais du tourisme, industrie toujours plus active là où il fait beau et chaud, et deuxièmement par celui de l’agriculture, l’état accueillant de vastes plantations de bananiers et de canne à sucre. Ajoutez à cela la présence de riches gisements miniers dans l’intérieur des terres, et l’économie du Queensland sera sans doute capable de continuer à surmonter tous les obstacles. Il le faut bien : cette année, les crues intempestives de la Brisbane River ont frappé une nouvelle fois, générant les inondations les plus violentes depuis 1974. Evacués, les résidents s’en sont sortis indemnes, mais les dégâts matériels étaient inévitables : 20.000 maisons inondées, et une facture se chiffrant en milliards de dollars.

Difficile de deviner une telle histoire de rebondissements et de contretemps en se promenant dans les rues d’un centre-ville dynamique où les gratte-ciels sont quadrillés par de larges avenues. Au cœur de ce centre souriant et ensoleillée, Queen St Mall, principale artère piétonne et commerçante où tout Brisbane vient se presser pour faire les magasins, déjeuner en terrasse ou attraper une séance de cinéma. C’est cette « rue de la reine » qui établit la dénomination de toutes les autres voies du centre-ville : chaque avenue a en effet reçu le nom d’un membre de la famille royale. Les avenues portant un prénom féminin courent en parallèle à Queen St, tandis que celles qui ont reçu un prénom masculin lui sont perpendiculaires. Une façon comme une autre de s’orienter ! L’architecture du centre de Brisbane se veut moderne : de hauts buildings à base de verre et d’acier dominent l’horizon d’une cité au regard tourné vers l’avenir. De ci de là, d’anciens bâtiments de pierre construits au siècle dernier offrent un charmant contraste aux tours contemporaines, et la cohabitation entre passé et futur accentue l’attrait de chacun. Un peu à l’écart du centre, dans les quartiers résidentiels, des maisons traditionnelles à l’état, les « Queenslanders » : construites en bois, sur pilotis, avec de hauts plafonds et de larges vérandas, elles dégagent un sentiment de confort et de sérénité. Spacieuses, ombragées et bien ventilées, les Queenslanders sont parfaitement adaptées au climat chaud de Brisbane.

 

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Pour visiter Brisbane, il faudra apprendre à jongler entre les rives : divisée par son fleuve, la ville s’étale de par et d’autre du cours d’eau. Les traversées s’opèrent facilement grâce à de grands ponts, tantôt routiers, tantôt piétons ou cyclistes, si ce n’est les trois à la fois. Autre alternative : embarquer à bord d’un « CityCat », les petits catamarans bleus et blancs motorisés qui prennent le relais des bus et des trains pour assurer les transports autour du fleuve. Un excellent moyen d’allier l’utile à l’agréable en se déplaçant d’une croisière offrant de beaux panoramas sur la ville et les falaises rougeoyantes de Kangaroo Point, au détour de l’une des boucles de la rivière. Un terrain de jeu naturel qui accueille chaque jour des citadins sportifs venant pratiquer leurs techniques d’escalade et de rappel à deux pas de leur lieu de travail. Sur la même rive, South Bank, face au centre-ville, a été aménagée en une vaste promenade émaillée de cafés, glaciers et restaurants, où d’élégantes allées de bougainvilliers aux fleurs roses mènent à la pièce centrale des lieux :des piscines aux contours courbés bordés de sable et de cocotiers où tout un chacun peut venir se rafraîchir et se baigner gratuitement, avec vue sur le fleuve et les bâtiments du centre-ville en prime. Brisbane n’a pas pu être bâtie au bord de la mer ? Qu’à cela ne tienne, les australiens ont bâti la plage à Brisbane ! South Bank sert aussi de centre culturel à la cité : on y trouve le Queensland Museum, la Queensland Art Gallery, la State Library et le Performing Arts Center où se produisent des spectacles d’opéra, de danse et de musique. Véritable centre névralgique des loisirs à Brisbane, South Bank accueille chaque année le Riverfestival ou Brisbane Festival, qui, tout comme les célébrations de Noël et du nouvel an, est un excellent prétexte à tirer de magnifiques feux d’artifice qui se reflètent sur les eaux du fleuve.

 

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Rive sud et rive nord s’opposent et se complètent aussi à travers certains des quartiers les plus populaires de la ville : au sud, West End a adopté l’esprit bohème avec une collection de cafés « cozy », de restaurants bon marché, de magasins de fripes ou de produits bio, le tout formant un quartier à la fois couru et sans prétention, fréquenté par les véritables hippies autant que les gentils bobos.  Au nord, la Fortitude Valley est le quartier branché par excellence où les jeunes professionnels viennent vivre, dévaliser les magasins à la mode et faire la fête jusqu’au bout de la nuit dans des bars et boîtes animés par des DJs survoltés. Deux mondes bien différents qui gravitent chacun d’un côté de la rivière. Mais que l’on soit rive sud ou rive nord, une chose est sûre, Brisbane sait offrir le repos aux fêtards comme aux babas cool grâce à sa multitude de jardins : dépaysement garanti, notamment, en visant les jardins botaniques de la ville où des plateformes de bois emmènent au-dessus des mangroves qui longent le fleuve, et où la nuit des possums coquins descendent des arbres pour venir fouiner le contenu des poubelles. Mais les plus beaux jardins sont sans aucun doute ceux du Mount Coot-tha, dans la banlieue ouest de la ville. Ici, étangs et parterres de fleurs accueillent une foultitude de plantes inhabituelles, oasis de verdure où ibis, canards, tortues et dragons d’eau viennent tout naturellement trouver refuge pour le plus grand bonheur des amateurs de faune et de flore. Situé sur une colline, le Mount Coot-tha offre depuis son sommet une vue imprenable sur l’immense étendue de Brisbane, et la frêle silhouette de ses gratte-ciels au loin. A proximité, le sanctuaire de Lone Pine prolonge le plaisir de découverte : ce parc animalier en bord de fleuve est l’un des plus réputés d’Australie, et ses enclos, souvent de plein air, regroupent nombre d’animaux typiques tels que les kangourous, koalas, wombats, émeus et casoars. Une attraction qui n’a de cesse d’émerveiller les grands et les petits, autochtones ou étrangers.
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Ville moderne, riche et en plein essor, Brisbane offre à qui le veut un style de vie qui marie habilement travail et plaisir, dans une ambiance dynamique qui ne se départit pas pour autant de son petit côté relax et détendu. Ensoleillement, végétation exotique, faune riche et températures douces tout au long de l’année s’y ajoutent pour faire de la capitale du Queensland une parfaite métropole des antipodes.

19/11/2015
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SYDNEY


Centre économique du pays que beaucoup méprennent pour la capitale d’Australie au détriment de la provinciale Canberra, Sydney est une ville star qui, à la manière de New York, dégage énergie, glamour et dynamisme et séduit par son charme et sa beauté. Sur les rives d’un port naturel époustouflant orné des voiles étincelantes d’un opéra mondialement célèbre, Sydney est la ville de tous les fantasmes.


 

Pour une majorité de voyageurs, Sydney est une destination phare : c’est sans conteste la ville qui accueille le plus grand nombre d’arrivées, et celle par laquelle presque tout le monde passera au moins une fois au cours du séjour. Cette irrésistible attraction, il est aisé de la comprendre : la capitale du New South Wales (voir article 1) affiche un profil international sur la )scène du tourisme autant que de la culture, du divertissement comme du commerce. La silhouette immaculée et déstructurée de son Opera House, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, a valu à son architecte, le danois Jorn Utzon, la plus haute distinction de sa profession. Reconnu par tous comme l’un des bâtiments les plus iconiques du 20ème siècle, l’opéra de Sydney est l’un des plus forts symboles de l’Australie de par le monde. 

 

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L’élégant édifice se situe sur Circular Quay, les docks piétons et animés du centre-ville de Sydney : snacks, bars et cafés se pressent le long des quais pour accueillir une foule de locaux et de touristes venus profiter du beau temps, de la brise marine et de la vue sur les eaux bleues de Sydney Harbour. Circular Quay, c’est aussi une véritable plaque tournante de la cité :métro, bus et ferries convergent ici, et l’énorme et massive silhouette bossue d’Harbour Bridge s’élance pour relier rive sud et rive nord. Long d’un peu plus d’un kilomètre, Harbour Bridge est l’autre icône architecturale de Sydney : un pont parmi les plus hauts, longs et larges du monde. Un véritable monument qui supporte trafic routier, ferroviaire, cycliste et piéton, et donne une vue souveraine et dégagée sur le port qu’il surplombe avec panache.

 

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Circular Quay

 

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Harbour Bridge

 

De l’autre côté de l’opéra se déroule l’étendue verdoyante et soigneusement entretenue des jardins botaniques.
En plein cœur du plus beau parc de la plus grande ville d’Australie, touristes, travailleurs et écoliers peuvent venir se détendre et déjeuner dans l’herbe, vue panoramique sur l’opéra incluse ! 

A leur extrémité sud, les jardins débouchent sur le « Domain », vaste pelouse qui accueille toute l’année une grande variété de concerts et d’événements en plein air, ainsi que sur l’Art Gallery of NSW, l’une des plus importantes galeries du pays.

A l’autre bout de Circular Quay, côté ouest dans l’ombre d’Harbour Bridge, la visite culturelle de la ville se passe aussi sur le terrain dans le quartier des Rocks.  On trouve ici les plus vieux pubs de Sydney, les marchés des Rocks qui se tiennent tous les week-ends dans les rues. Depuis les Rocks, il est facile de rejoindre la city à pied où on pourra trouvee la plus haute tour de toutes, la Sky Tower, ouverte au public. A 250m du sol, une plate-forme d’observation révèle des vues panoramiques sur la city. 

 

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Sky Tower

 


21/09/2015
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L'Australie, un pays rempli de ressources et de richesses !

La route est longue pour arriver en Australie, mais le voyage vaut vraiment le détour... !

Commençons par une petite introduction sur les principales caractéristiques de cette île-continent.

 

  • A quoi ressemble t-elle ?

     L'australie est un pays de l'hémisphère sud dont la superficie couvre la plus grande partie de l'Océanie. En plus de l'île du même nom, l'Australie comprend également la Tasmanie.

Grand comme une fois et demi l’Europe avec seulement 22 millions d’habitant, l’Australie est un pays immense où 80% de la population vit sur le littoral. Entre étendues désertiques, plages de rêve et forêt tropicale, le continent regorge de surprises. 

 

 

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  • Son drapeau :  

    Le drapeau australien est bleu foncé. Il est constitué de 3 éléments :
    • Dans le coin supérieur gauche on retrouve le Union Jack, référence directe au drapeau du Royaume Uni.
    • Sur la partie droite, les 5 petites étoiles blanches illustrent la Croix du Sud, constellation de l'hémisphère Sud.
    • La grande étoile blanche en bas à gauche rappelle par ses 7 branches l'ensemble des États et Territoires d'Australie (voir ci-dessous). Les États et Territoires ont aussi chacun leur propre drapeau.

 

 

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  • Carte d’identité :

Population : 22 363 887 habitants

Langue parlée : Anglais

    Capitale : Canberra

      Monnaie : Dollar Australien

        Superficie : 7 686 850 km2

         

        L'Australie est la plus grande île du monde ! 

         


        13/09/2015
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